
Les films de Sjöström attireront l’attention de l’avant-garde française des périodes de 1923 et 1930 grâce à leur réalisme minutieux, au jeu subtil des acteurs – dont l’expressivité des visages reflète la psychologie des personnages – et à l’utilisation audacieuse des paysages. The Wind est un chef d’oeuvre du cinéma muet au souffle lyrique bouleversant qui a inspiré une partition brillante au compositeur et chef d’orchestre Etienne Meyer. Il dirige ici un ensemble pour le moins original : violon et violoncelle baroques, cornet à bouquin, piano et percussions qui soulignent à la perfection et en direct ce film puissant dont on ressort quelque peu décoiffé…