Haute Saône Festival Musique & Mémoire Musique à la Cité des Rois, baroque latino-Américain
18 juillet 2025
Séville, Cuzco, Lima : embarquement immédiat ! Un univers musical coloré... Entrée libre, libre participation 1h20
Juan de Araujo • Silencio, pasito
Visionner l’intégralité du concert capté à l’opéra de Dijon (juin 2020)
Séville, Lima, Cuzco, embarquement immédiat !
Les Traversées Baroques s’embarquent sur les routes maritimes, vers l’Eldorado musical de la Cordillère des Andes. Au programme, des compositeurs qui, nés en Espagne, ont eu pour mission de nourrir la vie musicale à l’autre bout du monde. La ville de Lima joue un rôle décisif dans ce développement : baptisée « cité des rois » car fondée par Francesco Pizarro le jour de l’épiphanie de l’an 1535, elle va rapidement devenir le symbole du prestige et de la puissance hispanique. Une cour brillante s’y installe, marquant durablement les domaines les plus variés, et notamment la musique, la peinture et l’architecture. Mais c’est l’arrivée du comte de Lemos, en 1667, qui favorise de façon remarquable l’activité musicale à Lima. Deux noms symbolisant le baroque musical de l’Altiplano s’imposent rapidement : Juan de Araujo (1646-1712) et Tomas Torrejon y Velasco (1644-1728). Araujo n’avait guère plus de quinze ans lorsqu’il arriva au Pérou où son père venait d’être nommé administrateur civil. Torrejon y Velasco devient quant à lui page du comte de Lemos à l’âge de quatorze ans. Il débarque donc avec celui-ci à Lima, à l’affut d’une carrière prestigieuse… Le programme Musique à la cité des rois illustre parfaitement la variété de caractères des oeuvres écrites dans le nouveau monde : intimité, déploration, ferveur, fêtes, accents de batailles, animation tumultueuse, tout y est. L’auditeur est plongé dans un bain de musique sacrée à double et triple choeurs. Il découvrira également le villancico, forme musicale et poétique très représentative de l’époque. Les Traversées Baroques s’attachent ici à représenter ce que fut l’étonnante transfusion esthétique du Siglo de oro de la Péninsule ibérique vers les nouveaux mondes conquis. Une musique à découvrir absolument ! Ce programme a été créé en 2017 à l’Opéra de Dijon.
Etienne Meyer direction • Anne Magouët, Capucine Keller sopranos • Dagmar Saskova mezzo soprano • Maximiliano Baños Alto • Hugues Primard, Vincent Bouchot ténors • Renaud Delaigue basse • Judith Pacquier cornet à bouquin • Jasmine Eudeline violon • Adrien Reboisson chalémie, bombarde • Florent Marie, Matthias Speater théorbe, guitares • Christine Plubeau viole de gambe • Abel Rohrbach sacqueboute • Monika Fischaleck basson • Laurent Stewart clavecin & orgue
Ce programme a été donné en concert à l’auditorium de Dijon, au festival de musique Baroque du Jura, et en captation dans le festival Artistes en résistance, en résidence de l’Opéra de Dijon en 2020.
Haute Saône Festival Musique & Mémoire Tupasy Maria
20 juillet 2025
Ce programme propose des œuvres mariales venant du Pérou, du Guatemala, du Mexique ou de Bolivie ainsi que de Séville, ville mère de toutes les conquêtes. 1h10
Tupasy Maria, « mère de Dieu », est un titre en langue guarani issu d’un chant sacré des missions de la région de Chiquitos en Bolivie. Ce programme propose des œuvres mariales venant du Pérou, du Guatemala, du Mexique ou de Bolivie ainsi que de Séville, ville mère de toutes les conquêtes. Les cultes de « déesse-mère » sont rapidement identifiés par les différents ordres évangélisateurs sur tout le continent américain. Ces derniers y voient, mettant en parallèle les pensées amérindiennes et occidentales, l’équivalent du culte à la Vierge chez les catholiques. L’apparition de la Vierge au Mexique, en décembre 1531, a des répercussions décisives sur l’évangélisation : Marie apparaît à l’indien Juan Diego Cuauhtlaoatzin sous la forme d’une jeune fille. Elle s’adresse à lui en langue nahuatl et demande que l’on édifie un sanctuaire en son honneur sur le Cerro de Tepeyac. Juan Diego se présente ainsi aux autorités religieuses qui le somment alors de prouver ce qu’il affirme. La Vierge l’invite à retourner sur la colline pour y cueillir des fleurs en plein hiver. Juan obéit, non sans quelques réticences, son oncle étant à l’agonie. Il trouve de magnifiques roses et son oncle guérit miraculeusement. Devant plus de dix témoins, sa tilma – vêtement traditionnel – se retrouve imprimée d’une représentation de la Vierge ! L’évêque Zumárraga respecte enfin la volonté mariale et fait édifier un sanctuaire. Les Indiens sont désormais reconnus comme possédant une âme et, à partir de cet épisode, tuer un indigène est un péché. Les œuvres étroitement liées au culte marial se développent alors sur tout le continent. On trouve son illustration musicale dans des pièces paraliturgiques, les Villancicos, mais aussi dans une grande variété d’hymnes mariaux. Le présent programme met à l’honneur les compositeurs du Nouveau Monde Juan de Araujo, Tomas Torrejon y Velasco, Domenico Zipoli, Andres Flores et la musique anonyme, celle des Indiens qui écrivent – à cette époque, il faut être prêtre pour composer – sans signer leurs œuvres.
Festival Musiques en Haut Au fil de l'Elbe
21 juillet 2025
Musiques sacrées dans l’Allemagne du Nord au XVIIe siècle. 1h10