Heinrich Schütz, dont nous fêtions en 2022 le 350è anniversaire de la mort, décrit avec beaucoup de précision et une grande justesse de ton la relation filiale l’unissant à son maître, Giovanni Gabrieli. Il gardera d’ailleurs l’anneau d’or légué en 1612 par Gabrieli jusqu’à sa mort en 1672. De même, le témoignage de Mattheson, quasiment un siècle plus tard, met en lumière les relations de Schütz avec Christoph Bernhard, son ancien élève. Ces transmissions et passations sont toujours faites dans le respect et l’admiration, venant d’un compositeur absolument exceptionnel, alors même qu’au moment où Schütz en parle, le style de musique avait changé. Le présent programme mettra donc en regard les Psaumes de David, d’Heinrich Schütz, avec les Sacrae Symphoniae de Giovanni Gabrieli. Le motet funèbre demandé par Schütz à Christoph Bernhard, créé à Dresde le 17 novembre 1672, et joué lors de ses funérailles, ayant été perdu, c’est une autre pièce de Christoph Bernhard qui viendra compléter le programme.